Athanaël Madame Trébonez
Nombre de messages : 393 Age : 33 Localisation : Là où vadrouille mon esprit Emploi/loisirs : Artiste, medium et tarologue Humeur : Cela dépend de l'énergie qui m'accomagne Animal préféré : Les minous !
| Sujet: [Rêve] Les Cinq Saints ou la voix des Guides Mar 05 Fév 2013, 23:27 | |
| Rappel du premier message :* * * Je me trouve au beau milieu d'une foule, pressé par les individus qui se massent de tous côtés dans un mouvement unidirectionnel. Je suis enfermé dans un lieu où il y a du carrelage aux murs, dans les couleurs blanc et bleu. C'est ignoblement impersonnel et froid, out comme l'attention que me portent les personnes tout autour de moi, qui me laisse dans leur ignorance la plus complète. Je suis le seul à ne pas me mouvoir, observant, cherchant un repère.
Après quelques minutes, je me soumets au désire de suivre le flux humain, allant donc dans la direction du "troupeau". Je sors par ce qui semble être une bouche de métro - je suis à Paris ! A cet instant, le décore n'est plus le même et, toujours dans ma peau et mon corps, je suis avec un groupe de personnes (4) devant une voiture noire. Je sais que je dois chercher Notre-Dame, cathédrale magnifique de Paris, mais c'est bien la seule chose dont je suis sûr. Nous sommes sur le bord d'une longue rue bordée de grands arbres. Pas de maison vraiment apparente ; cela ressemble à un cartier calme. La discussion arrivant à sa fin, ce petit monde prend place dans le véhicule et démarre. Il me faut du temps pour réaliser la logique ou même l'utilité de la scène, scène que je ne contrôle pas. Lorsque je réalise que je ne pourrai pas gagner Notre-Dame à pied - je sens que je suis limité en temps, comme si je ne devais pas manquer quelque chose à une heure dite - car la distance est trop longue, je cours après la voiture mais, hélas, la distance qui nous sépare se creuse et personne ne me voit paniquer. Persuadé que ma condition humaine ne suffira pas à me faire économiser du temps, voilà que je me mets à quatre pattes pour me déplacer aussi vite qu'un "chien". Je franchis les obstacles avec une facilité déconcertante, sautant par dessus les barrières ou les pierres avec l'aisance d'un cabri. Je cours à en perdre haleine.
Je me trouve, après une bonne course, devant un édifice religieux autre que le but recherché, surement une église de banlieue. J'entre. Dès l'instant où je suis à l'intérieur - je ne contrôle pas encore le rêve à ce stade - du bâtiment, je sais que la personne que tantôt j'incarne, tantôt j'observe comme en dehors du corps, n'est pas moi. Je sais que ce que je vis et vois ne me concerne pas vraiment. C'est d'un jeune prêtre d'environs vingt-trois ans dont il est question ici. Je sens une émotion empreinte de colère, enracinée dans une idée révolutionnaire, pleine de courage. Il... je... nous nous apprêtons à prendre la parole devant un dizaine de personnes. Nous sommes très peu nombreux. Les fiches à peine tapées sur le pupitre que le prêtre prend la parole :
<< Nous aimons différentes choses, nos peurs sont variées et notre système de pensée est individuelle. Nous ne sommes pas inscrits et encore moins soumis dans une évolution universelle. Nous sommes libres ! [...] >
Deux individus parlent entre eux sans faire attention à leur volume cependant qu'un autre ricane. Le prêtre observe d'un sale oeil, marquant une pose agacée...
<< [...] Nous sommes libres dans nos actes personnels, libres de faire tomber les barrières comme ce sont celles qui définissent notre normalité et notre moralité, avec toute la tolérance et le bon sens que notre race nous permet, car personne, aucune dogme ni aucun droit ne possède la divine permission de nous astreindre. >>
Alors que la maigre assemblée s'amuse de ce qu'elle prend comme un théâtre religieux, le jeune homme voit rouge d'un coup, plie ses écrits et sans grande colère exprimée explicitement, il tourne les talons et s'en va, aussi perdu dans sa destination que ce que je l'ai été dans mon arrivée dans ce monde onirique. << Nous sommes de science et pourtant si primaires face à la machine du changement. >>, pense-t-il.
Il marche d'un pas lourd et affirmé. Il veut emprunter le métro, entre dans une bouche et descend les marches. Dans son cheminement, il arrive à un croisement, où le choix doit être fait de prendre la voie de gauche ou la voie de droite. Ce sera la gauche ! Il se renfrogne dans sa frustration quand, tout à coup, il entend une voix, ce qu'il pense et se fait surprendre à être la voix de Dieu : << Vas-y, même si tu n'y est pas invité ! Ne manque pas ta chance !>>. Il s'arrête net. Il réfléchit qu'un très court instant, regarde sa montre, puis fait volte-face. Reviens sur ses pas et prend alors la voie de droite. Il court, visiblement pressé, également.
Je reviens à moi, à nouveau au milieu de cette première foule qui m'oppressait. Cette fois, je prends conscience de mes membres, de ma présence. J'arrive à voir les gens, leur visage, leurs émotions... je contrôle le rêve ! Je réalise que tout ce que je viens de voir n'aura été que visions. Les gens autour de moi sont constitués de prêtres, de rabbins, de moines, de nones, de croyants... c'est une véritable exode religieuse ! Notre-Dame me reviens. Quelques mètres plus loin, dans ma marche, je reconnais l'endroit où le jeune prêtre de ma vision entendit Dieu lui conseiller "d'y aller quand même". Je ne comprends rien mais je suis mon intuition qui me dicte de suivre le chemin qu'il a emprunté aussi. Je cours, encore, mais cette fois, j'ai l'impression que cela sert vraiment et pas juste pour une symbolique. Je cours, j'évite les gens, demande pardon, me heurte au langues étrangères, puis, après cinq minutes, je sors au pied de Notre-Dame de Paris. L'édifice est gigantesque et, fait qui ne me semble pourtant pas sorti de la réalité lorsque je le rêvai, la cathédrale n'a qu'une moitié ! Seule la moitié droite de l'établissement est construite, comme si ce fut une maison de poupées. La foule est encore plus massée que dans les dédales du métropolitain.
Le ciel est beau et il fait chaud. Dans le champs de vision, il n'y a que les arbres entourant la cathédrale. Nulle maison, nulle route. Juste la nature. Au centre de tous, je semble être moi-même un représentant d'une religion quelconque ; je suis un pratiquant païen. Même si je ne sais toujours pas pourquoi je suis là, mon désire est de me rapprocher du coeur de la bâtisse vu qu'il s'y déroule ce qui a déplacé tout le monde, je suis curieux. Arrivé à bonne distance, je comprends que ce sont des figures emblématiques de toutes les religions du monde qui sont en train de tenir une sorte de conférence dans laquelle sont traitées les "vérités". Je réalise la raison qu'avait le jeune prêtre d'être présent, seulement, seuls les grands hiérarchiques ont l'autorisation d'être là.
Ma fibre de médium s'éveille tout à fait. Je me sens étrangement bien puis mal à la fois. L’atmosphère gagner en densité. Cela devient oppressant, à tel point que le malaise se fait aussi sentir chez les moins sensibles. D'instinct, je regarde le ciel azur. Des formes translucides et inconnues, de taille titanesque, commencent à apparaitre. Cela n'est franchement pas flagrant car personne n'en semble inquiété. Pourtant c'est là, et bien là, comme une masse invisible aux mortels, planant au dessus de nos têtes, au dessus de la cathédrale, du côté où celle-ci n'est pas construite. L'homme d'église nous parle, il diffuse à la population de fidèle la "vérité" de sa religion, les principes que les hommes doivent connaitre. Je ne peux m'empêcher de penser à mon jeune prêtre, se frayant un chemin pour pouvoir faire éclater sa propre vérité qui, à mon sens, sonnait mieux à mes oreilles que le discours actuel d'un soit-disant élu de Dieu.
Lorsqu'il arrive sur le sujet que la force de Dieu n'est disponible que par des hommes d'église, le ciel est parcouru, depuis l'horizon derrière nous jusqu'à l'horizon devant nous, par un jet de lumière éclatant. L'onde le traverse aussi rapidement qu'un clignement de paupière. L'incompréhension et la panique gagne les personnes qui l'ont aperçu. A peine dix secondes après, la lumière est devenue plus forte que jamais et, ce qui semblait demeurer invisible, translucide et informe jusqu'ici, a soudain pris un visage. Plusieurs visages même. De proportion plus grande que ce que nous n'ayons jamais vu, d'une puissance inégalée et, toujours translucides mais parfaitement perceptibles, cinq énormes trônes d'apparence de pierre blanche se sont matérialisés, portant chacun une personne, asexuée. Le spectacle se déroule à hauteur du plafond de la cathédrale mais donne sur l'extérieur, les cinq trônes côte-à-côte, en léger cercle. Ils ne sont pas très haut au final mais ils semblent remplir l'entier du ciel, comme s'ils l'avaient fendu pour nous dévoiler une dimension encore plus grande que ce que nos yeux pourrait contempler. Plus personne ne parle, pas même les membres des églises avec leurs belles phrases.
L'un des cinq prend la parole et annonce qu'ils sont les "cinq Saints de la Lumière". Des cris s'élèvent de la foule, devant leurs formes empruntes de bleu et de blanc laiteux qui nous fixent. Sa voix rempli tout l'espace et elle vibre en chaque chose. Tout comme un arc-en-ciel est révélé par le soleil dans la pluie, ici, il semblerait que ce soit le même genre de phénomène. Le soleil les dévoile dans l'air. Ils sont majestueux et imposants. Lorsque le deuxième prend la parole, il nous affirme que leur présence n'a pas de préférence et qu'ils aideront n'importe qui et que leur force n'est pas le monopole des religieux. Moi, je sais qui ils sont. En tant que païen, je les ai toujours senti, ces Guides, ces Saints titanesques. Je pose un genou à terre et joins mes mains en me courbant devant eux. Autour de moi, les gens s'interrogent et, déjà, d'autres m'imitent. Quand le troisième prend la parole, toujours aussi ferme que les deux autres, aussi calme mais néanmoins tonitruante, l'entier de la foule s'agenouille. Il dit qu'il fera se courber devant LEUR vérité n'importe quel menteur et que l'homme ferait mieux de ne pas s'approprier un pouvoir car il n'en a aucun droit. Il dit que nous sommes libres de toute pensée, de toute pratique. Les deux derniers Saints ne parlent pas. Il nous regardent à l'instar des trois auditeurs, avec un regard neutre mais soutenu. Je relève la tête pour contempler la scène divine qui se joue. Ces présences sont aussi irréelles que gigantesque. Aussi effrayante de rassurante. Je me plonge dans leurs yeux, à eux qui semblent avoir la possibilité de se plonger personnellement dans tous les regards à la fois.
Fraichement arrivé sur la scène, le jeune prêtre se place juste en dessous de leur présence en étant, seul, encore debout pour nous réciter le même sermon que j'avais visualisé. Une fois finit, les cinq trônes se sont dissipés dans le ciel comme de la fumée au vent, leur visages s'effaçant en dernier. Jusqu'au bout, leurs yeux nous ont fixé.
Sur cette image, je me réveille dans mon lit, il fait jour. Je me répète la phrase du jeune prêtre...Après toute une journée, le rêve est encore tellement présent et les Saints on laissé une telle marque en moi, que je suis persuadé que ce n'était pas qu'un simple rêve. Je devais le communiquer ! Apparemment, les Guides sont bien présents pour tout le monde... n'en doutez pas, moi je peux vous le dire ! .__. * * * |
|