J'ai réfléchi quelque jours avant de répondre, mon point de vue étant "un peu" différent du tiens. C'est surtout que je n'aimerais pas motiver quelqu'un à essayer.
Globalement, je suis d'accord avec ce que tu dis. Excepté que je catégorise cette phase de manque de sommeil comme étant la 1ère (phase). Quelque chose que tout le monde peut ressentir en ne dormant pas, quand il le faudrait. On peut rester longtemps dans celle-ci, et s'y épuiser petit-à-petit, sans atteindre (ce que je nomme incidemment) la 2nde phase, que j'ai pu expérimenter sur des années.
Je réitère, ce n'est pas quelque chose que je conseille à qui que ce soit d'essayer... quand bien même, pour être honnête, cet état me manque parfois...
Je ne parle pas seulement d'un manque de sommeil en fait, mais d'un bouleversement quasi total du rythme biologique du sommeil. Vivre la nuit, dormir le jour. Mais pas juste un ou 2 jours, ou même une semaine, mais sur des mois de "reconditionnement".
De toute façon, même si je (pour la 3ème fois) déconseille de tenter, peu en auraient l'occasion. Puisqu'à moins d'avoir un travail de nuit (ou pas de travail du tout :o ), et pas grand chose d'autre à côté (vous savez, la vie sociale, celle où on parle à des gens, ses amis, sa famille, qui eux vivent le jour
).
Enfin bref. Dans cet état que je reconnaissais assez rapidement quand il s'installait, mon mode de pensée était modifié. Je disais dans ce cas avoir "le dieu de la connerie qui me souffle à l'oreille". Si en temps normal ma répartie n'est pas super au point, dans ces moments j'étais une véritable gatling qui crache des tronçonneuses xD L'esprit tellement engourdi et en même temps vif et acéré comme jamais.
Très poète / écrivain aussi à ce stade, les mots s'assemblaient d'eux-même dans ma tête, des rimes, tournures de phrases, etc. qui ne me sautaient aux yeux qu'après Nième relecture. Des labyrinthes de mots d'une cohérence qui me laissaient perplexe, agréablement
Quelque inhibitions disparaissaient aussi au passage (certaines que je considère plus comme une gêne, je restais autant que possible maitre de moi-même, pas question de dépasser la ligne rouge, bien que les "paranoïa et angoisses diverses, sursauts" que mentionne Chinche pouvaient prendre une tournure inégalée o_O ).
Quelque facilités au niveau des pratiques éso également.
Je ne restais jamais plus d'une semaine dans cette phase 2, il fallait bien vivre "normalement"