J'ai trouvé pas mal l'article de wilkipedia sur le vaudou
.
Le
vaudou (ou vodou, ou vodoun) est un culte animiste originaire de l'ancien royaume du Dahomey (Afrique de l'Ouest). Il est toujours largement répandu au Bénin et au Togo, comme dans le célèbre marché des féticheurs à Lomé.
À partir du XVII
e siècle, les esclaves originaires de cette région d'Afrique répandirent le culte vaudou aux Antilles et en Amérique. On le retrouve donc sous différentes formes à Cuba, en Haïti, au Brésil ou encore aux États-Unis, en Louisiane surtout. Mais bien avant l'Amérique, le vaudou s'est répandu en Afrique du Nord par les esclaves amenés par les anciennes dynasties qui ont traversés l'histoire de cette région. Et on le retrouve jusqu'à nos jours sous différentes formes, dont la plus connue reste le Gnawa ou Gnaoua au Maroc et en Algérie, mélangé au folklore religieux arabo-musulman.
ORIGINE:
Le vaudou est né de la rencontre des cultes traditionnels des dieux yorubas et des divinités fon et ewe, lors de la création puis l'expansion du royaume fon d'Abomey aux XVII
e et XVIII
e siècles.
Le
vaudou est le fondement culturel des peuples qui sont issus par migrations successives de Tado au Togo, les Adja (dont les fons, les Gouns, les Ewe... et dans une certaine mesure les Yoruba ...) peuples qui constituent un élément important des populations au sud des États du Golfe du Bénin (Bénin, Togo, Ghana, Nigéria...).
Vaudou (que l'on prononce
vodoun) est l'adaptation par le Fon d'un mot Yoruba signifiant « dieu ». Le vaudou désigne donc l'ensemble des dieux ou des forces invisibles dont les hommes essaient de se concilier la puissance ou la bienveillance. Il est l'affirmation d'un monde surnaturel, mais aussi l'ensemble des procédures permettant d'entrer en relation avec celui-ci. Le vaudou correspond au culte yoruba des Orishas. De même que le vaudou est un culte au esprit du monde de l'invisible. À chaque ouverture, le prête vodoun demande l'aide de l'esprit de PAPA LEGBA pour ouvrir les portes des deux monde.
LE PANTHEON VAUDOU EN AFRIQUE:
Le panthéon vaudou est avant tout constitué des forces de la nature. Les vaudou (
loa,
lwa) et leurs relations renvoient aux puissances naturelles que sont la foudre, la mer, la maladie, etc.
Mais le culte vaudou s'intéresse aussi à d'autres entités surnaturelles, telles que les ancêtres divinisés et les monstres (et autres animaux).
LES DIEUX ( ou vaudous ):
Au sommet du panthéon vaudou figure
Mawu (prononcer
man-whou), Dieu suprême qui règne sur les autres dieux. (
mawu lo lo pour « Dieu est grand » ;
akpé na mawu pour « merci à Dieu » ;
mawuena(m) pour « don de Dieu » et qui correspond au prénom Dieudonné). Notons aussi que Mawu n'ayant pas de forme, il n'est donc jamais représenté, ni en peinture ni associé à des objets, comme le sont les autres vaudous.
Mawu (Dieu) est incréé et créateur de tous les autres Vaudous (dieux). Mawu n'intervient pas dans la vie des hommes. Il aurait créé les autres Vaudous pour qu'ils soient en relation avec les hommes et le monde. « Mawu » ne fait pas partie à proprement parler du panthéon ; c'est un concept ; littéralement Mawu doit se traduire par «
ce que nul ne peut atteindre » ou encore «
l'inaccessible » Ce n'est donc pas une « personne ». Ce qui explique qu'il n'y a nulle part dans l'aire du vaudou un culte pour Mawu ; on ne fait que le remercier, le glorifier. On le dit bienveillant envers toutes les créatures.
Remarquons que les chrétiens Ewés et Fons appellent Dieu
Mawu. Les premiers missionnaires chrétiens sont sûrement à l'origine de la traduction du nom du Dieu chrétien par Mawu, pour faciliter les conversions vers la religion chrétienne.
Le panthéon vaudou est fait d'une multitude de
Lwas, qui sont des esprits, ou dieux inférieurs, pouvant entrer en communication et même collaborer avec les humains. Les
Lwas se matérialisent le plus souvent dans des objets inanimés de la nature, tel des pierres et des arbres; de là, la qualification de "rituel animiste" que plusieurs appliquent au vaudou.
Une des plus importantes Lwas est
Erzulie, ou Erzulie Freda, qui est la déesse de l'amour. On trouve aussi
Gu (l'Ogoun des Yorubas), dieu de la guerre (et des forgerons),
Sakpata, dieu de la variole (et plus généralement de la maladie, de la guérison et de la Terre),
Damballa, esprit de la connaissance, ainsi que le puissant
Hebieso, dieu de l'orage et de la foudre. Ce dernier est accompagné d'un nain ou d'un homoncule chargé de forger ses éclairs.
Papa Legba, quant à lui, a la difficile fonction d'intermédiaire et de messager des dieux. Il est assimilé, dans le vaudou haïtien, à Saint Pierre, qui détient les clefs du Paradis et de l'Enfer.
Dans le vodou en Afrique, il n'y a pas les concepts de paradis et d'enfer. Lêgba (Eshu pour les anglophones) est en effet le dieu le plus important en cela qu'il est le dieu des croisements, le dieu de la
réflexion ; son rôle d'intermédiaire vient ensuite. Il forme avec la divinité Fa (ou Ifa) un couple porteur de la pédagogie de cette culture.
AUTRES DIVINITES:
Mami wata n'est pas une adaptation de l'anglais. Dans la langue mina qui est parlée au Sud du Togo et une partie du sud du Benin, «Amuiê» veut dire serrer »Ata» veut dire la/les jambes. Après les rituels dédiés à la Déesse des eaux pour la fécondité de la femme et dont la principale demeure est l'Océan, le maître (Hougan) ou la maîtresse (Mambo) de cérémonie lui demande de répéter: «
Mamui Ata» ce qui veut dire: "je serre les jambes" afin de garder pendant un moment ce que la Déesse a ensemencé. Avec le temps, on nomma la Déesse "Amuia Ata" et avec les déformations phonétiques successives le nom «
Mamui Ata» est devenu "
Mami Wata"que l'on croît être une adaptation de l'anglais.
Mami Watta est aussi appelée
Yemendja dans la tradition du vaudou Haïtien, un culte spécial lui est même consacré. C'est la (déesse) mère des eaux, déesse crainte des pêcheurs, elle symbolise aussi bien la mer nourricière que l'océan destructeur. Mami Wata est avant tout une divinité éwé, dont le culte est très présent sur la côte atlantique du Togo (mais aussi au Nigéria, au Cameroun, au Congo-Brazzaville) où elle symbolise la puissance suprême, de même que la déesse Durga du panthéon hindouiste symbolise la shakti. Mami Wata est souvent représentée en peinture où elle figure sous les traits d'une sirène ou d'une belle jeune femme brandissant des serpents.
Dan : pour les Fon, Dan désigne le serpent, plus particulièrement le python, un animal sacré qu'on ne doit pas tuer. Dan a assisté à la création et supporte l'univers. Son culte est surtout répandu à Ouidah et dans sa région, où l'on trouve de nombreuses maisons aux serpents.
Photo perso de Mamiwata sur une pirogue prés de Ouidah au Bénin.
LE VAUDOU HAITIEN:
En Haïti, le Vaudou mélange
Vaudou d'Afrique de l'Ouest et folklore religieux chrétien. Religion des esclaves, le Vaudou a eu une grande importance dans leurs révoltes (voir Cérémonie de Bois-Caïman, dans leur émancipation), et conserve aujourd'hui une importance politique non négligeable. Nous n'en savons pas plus sur leur croyances sur l'origine de l'univers, de la terre et des humains.
Chaque année au mois de juillet, plus de 70.000 personnes se rendent au lieu dit le Saut d'eau. Pendant 4 jours, les Haïtiens fidèles au panthéon vaudou se livrent à des ablutions, les bains de chance. Selon la croyance populaire, des esprits qui font le bien quand on les prie suffisamment nichent dans la cascade, la gorge et les arbres. Les visiteurs étrangers y sont admis mais doivent montrer une extrême retenue.
L'INSPIRATION VAUDOU:
La religion Vaudou a longtemps été réprimée et diabolisée. Les clichés, lieux communs et fantasmes véhiculés par le passé sont encore perceptibles. Ainsi, lorsque l'on dit s'inspirer du Vaudou, on retrouve souvent satanisme, cannibalisme, sorcellerie et envoûtements, destructions... L'objet représentant le mieux cette perception du vaudou est la poupée vaudou, instrument magique de torture. Il y a cependant certaines personnes qui tendent à s'inspirer de la réalité du Vaudou et non à ces clichés fantastiques et autres affabulations.