Il y a juste une nuance entre l'entité et l'égrégore, toutes les entités sont des égrégores, mais toutes les égrégores ne sont pas des entités.
Un égrégore est simplement un regroupement de volontés individuelles vers le même but ou le même concept, ainsi il existe un égrégore de l'amour (en fait c'est la somme de l'ensemble des concepts que les gens nomment amour).
Une entité est un égrégore qui est vénéré ou considéré comme ayant un pouvoir d'agissement sur les êtres humains.
Par exemple l'ensemble des idées qui vont avec le mot "amour" forme certainement un égrégore, mais il n'est pas personnifié.
Par contre un dieu ou un démon peuvent personnifier l'amour -> auquel cas on parle d'entité. (Par exemple des dieux comme Aphrodite, Vénus etc.)
Pour faire plus simple, on transforme une égrégore en entité à partir du moment où on lui donne un nom et ou des traits "émotionnels".
D'où l'importance des noms
et des vibrations qui y sont associées.
À partir du moment où une entité existe, si on lui attribue d'autres caractéristiques que les siennes, ou alors on y fusionne une autre entité, on obtient une autre entité, dérivée de la première.
Par exemple, vous pouvez trouver des dieux égyptiens qui ont 2 noms différents selon si l'on fait appel à une facette ou à l'autre. Par exemple, Bastet, est la déesse de la musique, de la joie et de la maternité aux traits félins.
Par contre, sous les traits d'une déesse à tête de lionne, elle s'identifie alors à la redoutable déesse de la guerre, Sekhmet.
Un peu comme les chats qui sont joueurs, mignons et casaniers, mais qui, quand ils s'énervent, peuvent devenir des furies griffues bourrées de haine.
Selon si on veut faire appel à la Bastet de la maternité, on appellera Bastet
Par contre, si on veut faire appel à la version guerrière, on appellera Sekmet.
Mais attention, si Sekmet est simplement un aspect de Bastet, elle a aussi son existence propre du fait qu'on ait dissocié son nom de celui d'origine !
Cela lui a donné naissance en tant qu'entité, mais dérivée de Bastet.
À chaque fois qu'on massacre un nom d'entité et qu'il devient populaire ou qu'on ajoute de nouveaux attributs à un nom, cela crée une sorte de nouvelle version qui s'ajoute aux précédentes, ainsi pour l'exemple de Baal, on a :
- Baal :
Le terme Baal n'est pas à l'origine religieux : cet appellatif répandu dans de nombreuses langues sémitiques dénote un être respectable, le seigneur, le maître, le propriétaire ou parfois l'époux. Ce titre est particulièrement appliqué à une divinité de l'orage et de la fertilité proche-orientale, nommée Melqart en Phénicie ou Hadad en Syrie.
Donc déjà il est dérivé au choix d'une entité nommée Melqart ou Hadad.
C'est-à-dire Baal = Melqart ou Hadad le seigneur (sous son aspect régisseur).
Puis ce qualificatif a été transformé en divinité : Baal est un dieu :
Baal est devenu l'appellation punique de nombreux dieux d'origine sémite dont le culte a été célébré depuis le IIIe millénaire av. J.-C. jusqu'à l'époque romaine. Bealiah (plus justement bə‘’alyâ), qui signifie "Jah (Yhwh) est Baal". Il s'agit d'un point de vue de la religion hébraïque d'un blasphème, car remettant en cause l'unicité de Dieu, puisque la Bible considère les "Baal" étrangers comme de faux dieux.
Son nom — le maître ou l'époux — se retrouve partout dans le Moyen-Orient, depuis les zones peuplées par les sémites jusqu'aux colonies phéniciennes, dont Carthage. Il est invariablement accompagné d'une divinité féminine (Astarté, Ishtar, Tanit), même s'il est lui-même hermaphrodite, tout comme Ishtar.
Baal est une appellation générique d'un dieu, accompagnée d'un qualificatif qui révèle quel aspect est adoré : Baal Marcodés, dieu des danses sacrées; Baal Shamen, dieu du ciel; Baal Bek, le Baal solaire; et surtout, Baal Hammon, le terrible dieu des Carthaginois. Ainsi, chaque région avait son dieu, son Baal local.
-> En même temps, coexiste un Baal (l'un de ceux cités ci-dessus) qui correspond au Baal seigneur du soleil = Baal Bek.
Donc pour les juifs, Baal est une entité fourre-tout dans laquelle on met tous les dieux auxquels on associait le terme "seigneur"...
À partir de cette version-là, il y a le Baal = l'hérésie et le Baal seigneur solaire qui continue à être vénéré.
Puis arrive les kabbalistes, qui décrètent que Baal est un démon (bah oui, vu qu'il est hérétique). On lui attribue donc des cornes (qui est signe chez les phéniciens, de divinité).
Et là oh surprise, notre Baal solaire se voit confondu avec un autre Baal, nommé celui-là: Baal-zvuv qui était une divinité adorée par les philistins, un oracle. En ougaritique zbl b'l ars signifie prince, maître de la terre.
Qui une fois déformé (merci les traducteurs) donne Baal-zebub (seigneur-mouche), puis belzeébuth le seigneur des mouches ! Et on lui attribue donc un nouveau caractère, il est écrasant, est rattaché à la mort, à la décrépitude.
Sans compter l'image que les gens ont vue de lui quand ils l'invoquent, parce que pour beaucoup, Baal bah c'est un démon super méchant ultra noir gnagna et ça a encore créé une nouvelle entité qui se nomme bien entendu, Baal.
Et maintenant la question à 3 000 000 €uros : quelle version de Baal pensez-vous que les gens invoquent ?