L'hiver fait rage.
Face à ces hordes de flocons,
Le vent à glacer le sang
Murmurant la mort
Les arbres squelettiques
Et le marbre froid, retaillé par la glace.
Le silence est complet
Le temps est figé
Pas de lune ce soir
Seuls les chênes, recouverts par la grande faucheuse et son capuchon noir
Rythment le temps par leur balancier
Le temps, glissant entre les doigts du vieillard
Prisonnier de ce mécanisme infernal.
Une feuille morte traverse le paysage
Une des mieux gardées entre ces griffes couvertes d'écorce
En quelques instants, on ne la vît plus
Accueillie au creux de la main de cette sombre illusion qu'est la mort.
Pas une âme en ce lieu
Exceptée celle du marais, hantant les abords du cimetière.
Ces quelques croix vacillantes, seules traces de la triste humanité.
Ces quelques noms gravés sur la pierre
La mémoire d'un passé solitaire.
Un effet sombre et sournois
Le reflet d'une faux,
De sa lame de glace
De son manche pétrifié
La lueur sanglante de deux yeux
Un bras maigre et tremblant se soulevant
Ici en maître dans ce territoire sans vie,
C'est la mort qui fait rage
Achève les plus forts
Soulage les plus faibles
C'est la mort qui passe.
J'espère que ce texte vous plaira même s'il est lugubre et dépressif, c'était mon inspiration du moment