Attention, c'est de la prose poétique, sans plus.
Le faune qui cogne et éborgne mon âme
Tel le halétement de la bête au matador
Proche de la mort cachée dans la poussière d'or étouffante
Coups précis, profonds, plus profonds que le cœur de sang
L'accouchement devient avortement.
Qui aurait préféré autre chose que sa main sur ma bouche
Pour empêcher la tourmente de sortir
Qui me rend colère à moi-même misérable
Morne matador aux sentiments trop bien camouflés.
Qui, à part, les autres, pourrait savoir
Que les mots muets du matador étaient pour l'autre
Pauvre taureau discernant mal
A travers le sang d'argent offert.
N'est point d'airain celui que l'on croit.
SB