Attention post d'un profane non kabbaliste

Attention ma croyance taoïste va fortement impacter la perception de ce concept.

Au commencement l’énergie divine fit de l’espace en elle-même (rétractation) pour permettre à ses créations d’émerger d’elle même.(Tsim-Tsoum) Ainsi on passe de 1 à 2.

Pour la kabbale tout est lié entre la distance infinie qui sépare le divin de ses créations. De cette séparation naît une tension entre ces deux pôles extrêmes. Ainsi cela ressemble au taoïsme et le concept du yin/yang issu du tao primordial, la magie de la vie. L’activité, le mouvement va émaner de cette attirance entre ces deux pôles. De cette activité, de cet amour va naître les dix mille choses.
Toutes les théories de la kabbale consistent à trouver et proposer des chemins pour franchir cet abîme infini qui sépare l’homme de dieu.
J’aime l’image, que nous sommes des fragments de Dieu. En tant que fragment incomplet d’un absolu, nous avons se vide en nous et ce besoin irrésistible de retourner auprès de cette infinie complétude. Ce vide existentiel existe en nous, il nous met en quête de nous même. C’est une image de la quête de sens interne de nous même et aussi externe du vivant. L’homme cherche à traverser l’abîme du macrocosme et du microcosme, ainsi il peut trouver Dieu en lui. On peut imaginer, qu’en tant qu’émanation de cette source divine, que nous sommes la source qui s’observe elle-même. En cela nous sommes à l’image de Dieu, comme tout ce qui est. Avec un parallèle taoïste, le tao nous engendre, sans qu’on quitte réellement sa matrice puis nous retournons à lui, par dissolution.
L’étincelle de vie, cet éclat de conscience cherche, étudie et fait tout son possible pour retrouver le sens global de son existence. Finalement retrouver la volonté initiale de cette force divine, de Dieu le créateur. On retrouve l’idée de fusionner son existence avec la volonté de Dieu.
Donc la magie, la vie et l’amour fou naît de cette séparation. La kabbale parle de trois mondes : supérieur, intermédiaire, inférieur. C’est dans le vide intermédiaire que des forces et des méthodes vont permettre à l’homme et Dieu d’échanger. Principalement par les lettres, les chiffres et les sefirot. Mais aussi par la prière, les textes sacrés, les noms de Dieu, les moyens sont infinis et pas important. Je pense qu'on peut toujours arriver à faire dire ce que l'on souhaite aux lettres et chiffres. Ainsi je n'apporte aucune importance aux correspondances de ce type, ce qui assez contraire à l'étude kabbaliste mais peu importe. Je crois que la lecture d'un texte va provoquer de lui même une résonance et l'accès à un sens plus profond. Chercher ce sens au travers de correspondances des lettres ou des chiffres me semble un moyen de se mentir. Ces correspondances n'étant finalement que la transcription symbolique/numérologie de sa propre intuition (sa part divine) qu'on essaye de crédibiliser par des démonstrations écrites. Une façon de se rassurer, ou d'essayer de prouver au monde que nous avons raison. Pour moi c'est une hérésie, c'est enlever le mystère de l'intuition, et donc sa part de réalité ineffable et injustifiable. Cela empêche le texte de se réinventer, le texte doit vivre sa propre vie. L’intuition est mystique, elle est vivante. L’intuition vis à vis d'un texte permet de raisonner et changer avec d'infinies interprétations à chaque nouvelles lectures. Puissance de vie qu'un symbolisme figés (ou une numérologie) établie va tuer. Les correspondances brisent la magie des textes, sinon le divin aurait donner des grilles établies de correspondance. L'homme pris dans le mouvement perpétuel de la dualité, cherche par les correspondances et symboliques à figer une réalité et un concept. Ce qui est un non sens. Le concept même de beith, du retrait c'est la création du mystère pour ouvrir les possibles. L'aspect savant des correspondances en kabbale n'est pas la voie que je choisi.

La prière semble le moyen le plus ’efficace’ de contacter ce divin. Selon la kabbale la prière est réceptionnée par des forces intermédiaires symbolisées par des anges. Ces anges font la passerelle entre l’infini bas et l’infini haut. Ces anges attendent ces ’énergies de prière‘ dans différents plans ou sphères puis les traduisent en langue divine pour les apporter au divin. On peut imager en disant qu’en fonction de l’état d’esprit, des émotions, des objectifs de la prière l’énergie émise aura une tonalité différente. Un taux ou plan vibratoire différent, ce qui aura pour effet de ’confier’ notre prière à un ange spécifique. J’aimerais utiliser l’image d’un canal de transmission. En fonction de la prière, la vibration va se propager à une fréquence spécifique, traverser l’infini pour finalement atteindre dieu.
L’intérêt de la kabbale c’est qu’elle croit que Dieu aussi est attiré par ses créations. Ainsi Dieu va également utiliser les anges, et sa parole atteindra l’homme par le biais de cette traduction en amour etc ... Il y a donc une sorte d’écho, d’échange entre Dieu et l’homme. On peut extrapoler en disant que l’énergie de la source divine descend à l’homme et l’homme par son amour et sa croyance la renvoie transformée sous forme de louage à Dieu. On retrouve une vibration, dans ce vide infini intermédiaire. Finalement un lien permanent avec Dieu. Qui dit lien permanent avec dieu, dit .... pas de séparation et unité l’un.
La croyance, la foi permet donc de rétablir l’unité avec l’un divin.
De retrouver sa complétude qui n’a finalement été perdue que par l’illusion d’une séparation (d’un soi différent de dieu) crée par le mental de l’homme en l’absence de foi.

On peut ainsi voir que la kabbale est une voie d'illumination complète permettant de découvrir la nature soi par la recherche de Dieu ou la nature de Dieu par la recherche du soi.

Source d'inspiration : Mystère de la kabbale – Marc-alain Ouaknin edt. Assouline

Un peu plus sur BEITH le chiffre 2 en kabbale.

Beith, signifie la maison. Le "revenir chez soi" ou encore revenir dans la maison originelle.

soleildelumiere.canalblog.com a écrit:

Beth accorde à chaque créature la capacité de libérer en elle un espace pour recevoir la lumière Divine.

On retrouve cette notion, Beith à la capacité de créer un vide en 1. De libérer l'espace et crée la dimension de la réception et donc de l'émission et du mouvement.
C'est bien la croyance en beith qui va mettre en place la mécanique du mouvement de création en place.
Beith sceau de la dualité naît de la rétraction/division d'Aleph (1) unité infini divine.
Beith est le yin/yan kabbaliste.
La bascule de l'un (Alpeh) en deux (Bieth) se nomme Tsim-Tsoum, le retrait de Dieu en lui même pour permettre la naissance du monde.

soleildelumiere.canalblog.com a écrit:

Le tracé de cette lettre (araméen) est un carré ou un rectangle et par extension un plan d'habitation ou une grande pièce.

http://qabala.wifeo.com a écrit:

C’est ainsi que dans la création selon la Genèse, le verbe "créer", en hébreu ברא , commence par Beith.   Beith est la lettre qui débute la Genèse, dont le premier mot peut se traduire par ‘Principe duel’, qui  procède par divisions successives:

Je vais m'arrêté là, le symbolisme et l'aspect "numérologie" ne m’intéressant pas vraiment je vous invite à aller plus loin par vous même :
http://soleildelumiere.canalblog.com/archives/2013/01/11/26105054.html
http://qabala.wifeo.com/beith.php