J'ai la chance, (du moins je le crois) d'avoir en mes rêves trois caractéristiques principales. Généralement ces rêves se situent à des centaines de kilomètres de la vie réelle et quotidienne, en tant que personnage récurrent revient une personne n’existant pas mais me venant constamment en aide (plus ou moins bien selon mon obstination) et enfin, une appréhension de mes rêves bien loin des cauchemars. De ce que je sais, le dernier cauchemar dont je me souviens remonte à près de sept ans. Je fais aujourd’hui partie de ces personnes ayant sortie le carnet afin de pouvoir se remémorer un rêve à sa lecture.
Je vais vous raconter un rêve fait il y a quatre mois relus tout récemment. Tout simplement car lors d’un jeu, je fût amené à le relire et il en vint que bien que je sois capable de visualiser chacun de mes rêves à la lecture comme un souvenir, la fin de celui-ci me surprit. Je n’avais absolument aucun souvenir de l’avoir écrit. Bien sûr, à cause du caractère flou d’un rêve, il est plutôt compliqué de trouver un sens de temps en temps lorsqu’on lit ce qui nous semblait alors évident. Voilà donc.
01/11/2013
Il existe un système de bourse universel très performant réservé à l’industrie du film d’horreur. Dans ce jeu d’argent, les acteurs sont au centre de la bourse. Nous n’accordons pas la même valeur à la vie que dans la réalité. La mort paraît un phénomène naturel qui n’en est que plus naturel que s’il est provoqué. Personne ne craint la mort. Pour cette raison, lorsque nous achetons des acteurs dans la bourse, nous jouons un pari sur leur survie. Effectivement, ils jouent leur vie dans les films à petits budgets ne pouvant pas permettre les effets spéciaux. Qu’on les achète où qu’on les revend, qu’ils meurent alors qu’on les a acquis revient à perdre la somme investie.
De même, il existait des petites figurines ne coûtant quasiment rien. Ces figurines, une fois employées incarnaient un « méchant jetable » pour ces films d’horreur à petit budget. Chacune était unique en apparence, tous pouvaient en créer et c’était au metteur en scène de lui accorder le caractère qui lui donnerait vie.
Avec des amis, nous avions décidés de produire un de ces films. Nous avions déjà tous les éléments et nous rendions sur le marché de noël. Dans ce marché, tous les magasins étaient posés sur des rails et tournaient autour du centre-ville, se décalant sur la droite toutes les dix minutes. Alors que j’entrais avec une amie dans une de ces boutiques vendant des pommes d’amour de toutes couleurs et de tous parfums, nous trouvâmes dans la vitrine quelques figurines. Elles étaient extrêmement réalistes et auraient été un atout précieux pour notre film. Comme d’habitude, elles ne coutaient quasiment rien, je décidais donc d’en acheter.
Dans le magasin, il y avait une femme qui attendait. Bien qu’elle fût dans le décor, elle y était parfaitement étrangère, je pouvais le voir au premier coup d’œil et se trouvait comme dans un monde parallèle. Je le voyais et je le sentais. Lorsque je commençais à m’interroger, je l’oubliais et revenait au rêve. Elle aurait pu sembler m’attendre mais on aurait dit que bien que je fus la personne qu’elle attendait, je ne l’étais pas au même moment. Elle m’attendait, mais pour plus tard.
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Le problème vient donc avec ce dernier paragraphe. Lorsque je lisais ce rêve, je m’attendais particulièrement bien à la fin. Je savais que j’allais payer la vendeuse, qu’elle allait me rendre la mauvaise monnaie et que j’allais insister puis m’énerver car la boutique avait déjà commencé à tourner et que je n’avais aucunement l’intention de faire le tour complet de centre-ville. Seulement voilà donc ce que j’ai lu à la place. Le reste n’est carrément pas présent. C’est assez frustrant je dois dire. De plus que généralement lorsque ce genre de choses arrive dans mes rêves, une personne attirant mon attention, ne correspondant pas aux décors, y étant supérieur, ce sont là les personnages que j’oublie le moins.