Le première dictionnaire des rêves a été publié en 1911 par W.Steckel qui a été rejeté comme scientifiquement non fiable.
Depuis, Sigmund Freud s'est penché sur le sujet et reconnaît l’existence des symboles.
« Bon nombres de symboles sont aussi anciens que la formation de la langue en générale, mais d’autres sont sans cesse nouvellement formés dans le présent […] Le rêve se sert donc de cette symbolique pour la présentation déguisée de ses pensées latentes »
Dans la dernière partie de la citation, Freud parle du rêveur. C’est dans le cadre de la non actualité que certains symboles « traduits » dans les livres anciens ne sont plus d’actualités.
Freud accorde qu’il faut travailler sur les rêves pour en comprendre leurs symboliques.
« Les incertitudes qui sont encore attachées à notre activité d’interprète des rêves provient pour une part de notre connaissance imparfaite, qui peut être levée progressivement par un approfondissement plus poussé, et elles dépendent par une autre part de certaines propriétés qui sont précisément celles des symboles de rêve »
Ainsi, si la traduction des rêves est amenée par la connaissance des symboles qui peuvent être anciens comme actuels, ne pouvons nous pas accorder que la gestuelle des personnages dans les rêves peuvent être également désignés comme symboles ?
Nous accordons bien un sens à la numérologie et aux couleurs lors des interprétations. Pourquoi pas les gestes ou postures prises par les personnages du rêve ?
Ainsi, un être assis, visiblement avec les jambes croisés alors qu’il parle énergiquement pourrait montrer « un trac ou un sentiment de dévalorisation »
Cependant il faudrait avoir des connaissances bien poussées pour accorder une bonne signification sur la gestuelle. Reprenons l’exemple des jambes croisées. Si la personne rêvée est droitière et que sa jambe droite recouvre la gauche, alors le sens est tout autre. Il maîtrise la situation. « Pour les gauchers, il faut inverser les rapports »
Pour accorder une signification plus précise par l’ajout de la gestuelle, il faudrait comprendre le rêve dans sa totalité, revenir dessus et travailler de nouveau sur la symbolique. Mais cette fois-ci, pour les gestes. Il faut également que le rêveur puisse répondre aux questions qui peuvent être compliquées. Par exemple : « Le personnage était droitier ou gaucher ? »
La réponse peut être non donnée ou erronée suivant le souvenir du rêveur. Ce dernier a put être altéré avec le temps. Ou encore avec une mauvaise visualisation ou analyse du rêveur sur la posture de son personnage.
Je pense en somme que nous pouvons apporter un plus aux attentes du rêveur avec une analyse poussée de la gestuelle. Mais exercer ce genre de chose sans véritables supports ou connaissances peut s’avérer hasardeuse voire même à tromper le rêveur et lui donner une signification qui n’a rien à voir avec lui.
Sources :
- Sigmund FREUD, Œuvres complètes, psychanalyse, L’interprétation des rêves (1899-1900)
- Joseph Messinger, Ces gestes qui manipulent, ces mots qui influencent