Rappel du premier message :Bon... l'œuvre et la vie de cet artiste sont trop gigantesques pour que je rentre ici dans les détails, je me contenterai donc de parler essentiellement de son rapport avec l'ésotérisme. Ceux qui le connaissent déjà (comme Wowo qui m'a suggéré cet article) envisagent très certainement cette relation mais j'aimerais le faire découvrir aux autres. Et Akwero ça c'est un pavé... et encore j'ai rongé mon frein, j'ai pris la résolution de me limiter à cinq pages sous traitement de texte pour mes posts...
Jean Cocteau est né à Maisons-Laffitte en 1889 est mourut en 1963 à Milly-la-Forêt. Il fut reconnu dans les milieux artistiques dès ses vingt ans, grâce à son premier recueil de poèmes qui fut un best-seller. Il estima d'ailleurs toute sa vie qu'il n'était qu'un poète, même s'il s'investit aussi dans les arts-plastiques, le théâtre, le cinéma ou la chanson. Mais il faut reconnaître que pour toutes les disciplines artistiques qu'il aborda au cours de sa longue et prolifique carrière, il les teinta d'une certaine poésie.
C'est pour cela aussi que je rédige ce post dans cette section. Je pense que c'est ce que lui-même aurait souhaité. « Comprenne qui pourra : je suis un mensonge qui dit toujours la vérité. »
Il se rattacha d'abord au mouvement Dada avec le Groupe des Six, mais la plus grande partie de son travail se rattache au surréalisme, sans oublier un petit côté néoclassique propre à l'époque Arts Déco (ne répétez pas ce dernier point au détour des facs d'histoire de l'art sinon on me reconnaitrait tout de suite).
Parlons d'abord de ses principaux travaux avant d'aborder la magie dans son œuvre :
Commençons par là ses recueils de poèmes :
-La Lampe d'Aladin en 1909
-Le Prince Frivole en 1910
-L'Ange Heurtebise en 1926
-Mythologie en 1934
-Le Chiffre Sept en 1952
-Paraprosodies en 1958 (si vous ne devez en lire qu'un...)
-Cérémonial Espagnol du Phénix en 1961
Parlons maintenant des recueils de « poésies graphiques » comme il disait lui-même :
-Le Mystère de Jean l'Oiseleur en 1925 (mon préféré)
-25 Dessins d'un Dormeur en 1929
-Chevaliers de la Table Ronde en 1941
Pour le théâtre, il a monté et écrit diverses pièces comme :
-Antigone en 1922
-Orphée en 1926
-Œdipe-roi en 1937
-L'Aigle à Deux Têtes en 1944 (pour ceux qui s'intéressent à l'Histoire)
-Bacchus en 1951
-L'Impromptu du Palais Royal en 1962
En matière de cinéma il réalisa « seulement » 6 longs-métrages, donc je vais tous vous les citer (en faisant abstraction de ses courts-métrages presque surréalistes... promis Kaogriwm ça viendra), en plus même un mec difficile comme moi les trouve tous terribles (comme un enfant...) :
-Le Sang d'un Poète en 1946
-La Belle et la Bête en 1946
-L'Aigle à Deux Têtes en 1948
-Les Parents Terribles en 1949
-Orphée en 1950 (incontournable)
-La Villa Santo-Sospir en 1952 (moyen-métrage qui nous éclaire sur sa façon de travailler)
-Le Testament d'Orphée en 1960
Vous comprendrez que j'ai cherché à seulement reprendre ce qui me paraissait essentiel dans son œuvre, ceux qui seront titillés trouveront facilement une bibliographie plus complète. J'aurais certes pu pratiquer le copier-coller à outrance mais cela aurait rendu cet article beaucoup trop long, et je ne veux pas saturer le forum avec un simple post.
Je vais donc juste vous évoquer les 5 romans qu'il a écrit (j'admets n'en avoir lu que deux), les nombreuses collaborations qu'il apporta à la mise en scène et au scenarii de quantité d'opéras et de films, ses nombreuses critiques et articles de journaux, ou encore ses céramiques et ses décorations d'églises, sans compter ses nombreux enregistrements discographiques, il a même dessiné une Marianne pour les timbres postes...
Mais revenons à nos moutons (il en a d'ailleurs dessiné pas mal). Je crois qu'il s'agit d'un forum ésotérique ici... Vous avez sans doute remarqué que la plupart des titres que j'ai cités se rapportent à la mythologie ou à l'onirisme, et c'est comme ça dans toute son œuvre. Selon ses propres termes il essayait d'adapter les fables antiques aux goûts de ses contemporains, usant de force anachronismes (les producteurs des 300 ou des Immortels font un peu la même chose, avec un succès plus mitigé). Dans sa vision de la mythologie Jean Cocteau ne s'attachait pas aux dieux et aux déesses qui n'avaient pas besoin de sa modeste plume pour se faire connaître; il se pencha le plus souvent sur le cas de pauvres humains ou héros ballotés et manipulés par des puissances infiniment supérieures.
Toujours dans le but de ne pas vous faire un article trop long (et, je l'admets, pour épargner mes phalanges rougies par l'ire de l'Olympe), je ne vous détaillerai qu'une œuvre dans chacune des formes d'art qu'il a abordé, espérant vous donner l'envie d'aller explorer plus en détail par vous-même.