Ce récit est sur les pouvoirs magiques d'Isis et constitue un remède ou le moyen de se protéger contre une éventuelle piqûre de scorpion. Le mythe d'Isis et des sept scorpions est inscrit sur la stèle de Metternich, Museum of Art de New York.
Il s'agit d'un cippe, stèle en dorme de pierre tombale portant l'image d'Horus enfant debout sur un crocodile et tenant des scorpions, serpents et autres créatures menaçantes. Cette vignette indique qu'Horus enfant est protégé non seulement par la présence du dieu Bès, mais aussi par d'autres divinités et oudjat (l'oeil d'Horus servant d'amulette protectrice).
Le cippe comprend des incantations à utiliser lors du rituel qui permet à l'eau versée dessus de se charger de pouvoirs magiques. L'eau peut alors être bue ou appliquée lors d'un rituel. La récitation de l'incantation utilisée par Isis dans ce mythe doit être accompagnée de pain d'orge, d'ail et de sel. Les céréales, le pain et le sel sont aujourd'hui encore employés dans les rites égyptiens pour apaiser et éloigner les mauvaises influences. Le pain d'orge sert encore de cataplasme pour aspirer le poison chez une personne piquée par un scorpion. Il existe aussi une pierre qui peut aspirer ce venin mais j'ai oublié son nom...
La notion d'une magie bienveillante apparaît sur la stèle de Metternich : l'identification d'un enfant piqué par un scorpion au jeune garçon du mythe doit lui permettre de guérir.
Savoir c'est pouvoir. À la fin du mythe d'Isis et le Nom Secret du Dieu Soleil (prochain mythe que j'écrirai) la croyance selon laquelle la connaissance d'un nom donne un pouvoir de contrôle est un élément très important. Isis n'est capable d'exercer son pouvoir contre les scorpions qu'après les avoir nommés dans son incantation. Le fait qu'il y ait sept scorpions a son importance, car le nombre sept est considéré magique : il est utilisé dans diverses incantations, l'une d'entre elles comprenant le nouage et le dénouage rituel de sept noeuds.